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ATELIER : La démocratie athénienne

ATELIER : La démocratie athénienne

Pour ÉTUDIER un document en histoire, il est important de passer par plusieurs étapes. Dans cet atelier, nous allons voir comment procéder. Nous allons étudier le document proposé pour identifier tout d’abord les caractéristiques de la démocratie athénienne. Dans un deuxième temps, nous mettrons en évidence l’influence d’Athènes dans le monde grec. Lors de l’exploration, vous utiliserez la méthode et les stratégies employées pour réaliser votre étude de document. Vous pourrez aussi vous référer aux mur des consignes et à la grille d’évaluation de l’étude de document.

« La constitution qui nous régit n’a rien à envier à celle de nos voisins. Loin d’imiter les autres peuples, nous leur offrons plutôt un exemple. Parce que notre régime sert les intérêt de la masse des citoyens et pas seulement d’une minorité, on lui donne le nom de démocratie. Mais si, en ce qui concerne le règlement de nos différends particuliers, nous sommes tous égaux devant la loi, c’est en fonction du rang que chacun occupe dans l’estime publique que nous choisissons les magistrats de la cité, les citoyens étant désignés selon leur mérite plutôt que qu’à tour de rôle. D’un autre côté, quand un homme sans fortune peut rendre service à l’état, l’obscurité de sa condition ne constitue pas pour lui un obstacle. […]

Nous intervenons tous personnellement dans le gouvernement de la cité au moins par notre vote ou même en présentant à propos  nos suggestions. Car nous ne sommes pas de ceux qui pensent que les paroles nuisent à l’action. Nous estimons plutôt qu’il est dangereux de passer aux actes, avant que la discussion nous ait éclairés sur ce qu’il y a à faire […] Nous obéissons aux magistrats qui se succèdent à la tête de la cité, comme nous obéissons aux lois, à celles surtout qui assurent la protection des victimes de l’injustice et à ces lois non écrites qui attirent sur ceux qui les transgressent le mépris général. […] Nous avons ménagé à l’esprit, dans ses fatigues, d’innombrables occasions de délassement en instaurant des concours et des fêtes religieuses, qui se succèdent d’un bout à l’autre de l’année […]. L’importance de la cité y fait affluer toutes les ressources de la terre et nous jouissons aussi bien des productions de l’univers que de celles de notre pays. »

Thucydide, Extrait du discours de Périclès en 403 avant J.-C., Histoire de la guerre du Péloponnèse, livre II, 37-41 (écrit en 423-411 avant J.-C.), traduction D. Roussel, Gallimard, 1964.

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